Ce grand jour ! Ce grand jour de l'inauguration est arrivé. Vous en êtes les invités !
Marie-Jorette, ancienne majorette en fonction vous accueille dans sa demeure. La visite et la cérémonie peuvent commencer. Tout est là, tout est prêt.
Seulement ... son roi de compagnie va s'en mêler (ou s'emmêler) et les choses vont se passer …exactement comme elles vont se passer. Ni plus. Ni moins.
Tous deux vous déroulent le tapis rouge, lieu de la révélation, de la vérité ou du déclin.
Veuillez vous inviter, posez vos pas sur le péron, entrez dans la demeure. Pas de Chichis entre nous !
Note d'intention
Lorsque nous avons abordé la création de "VEUILLEZ PATIENTER" une urgence se présentait à nous, un changement de cap au sein de la compagnie alors même qu'elle en était à ses débuts. La notion du temps nous a alors été évidente , nous devions nous dépêcher d'attendre !
C'est de cette propension à aborder le temps qu'est né "VEUILLEZ PATIENTER".
Nous avons cherché ce qui nous guide, ce qui nous "gouverne", et les personnages de rois de pacotille sont apparus.
Ils prennent la forme de deux figures, semblables à des jouets sortis du grenier de nos souvenirs .
Une ancienne majorette, personnage qui mène à la baguette, dirige son monde. Elle va être"empereurisée" et déchoir de son trône aussi vite qu'elle y est montée ... le contrôle ayant son revers !
Et un roi qui se mire et se mire dans son miroir au point de perdre son identité, il sera re-nommé puis dé-nommé. Il incarne le rapport à l'image, au mensonge et à la perception de soi-même. Soldat des causes perdues, sa verve n'a d'égale que ses victoires imaginaires.
Et n'oublions le dernier personnage, non des moindres, le TAPIS ROUGE, qui agit comme un révélateur , il se déroule, on le traverse, et rien n'est plus comme avant ...
Nous avons eu envie de se faire succéder les inaugurations, comme une cérémonie perpétuelle qui interroge le pouvoir, l'erreur, les conventions ou la vérité et bien sûr ... le rapport au temps, à l'attente
.
Dans un monde où la rapidité et l'efficacité sont devenues oppressions, "VEUILLEZ PATIENTER"
résonne comme une ode à l'attente, et invite à vivre tout ce qui se passe quand il ne se passe rien.
Notre registre est celui de l'absurde : qui dit étrangement ce qui est évident, qui décale la penséeet la vision des choses. Dans un jeu rythmé, parfois grandiloquent et burlesque , nos personnages imposent la vision de leur monde à part. Ils sont toujours un peu "à côté" et cela se ressent dans leur langage , qui joue sur les règles et les sonorités.
L'absurde se lit aussi dans l'écriture, que nous avons voulu surprenante et poétique
.
En interaction constante avec le public, nous tournons autour du « Protocole » pour mieux rentrer dedans.
Le couronnement sera général !